Quand avant d’investir vous avez tout analysé, la dimension technique et la dimension commerciale, la dimension financière et la dimension stratégique, quand vous avez tout analysé, demeure une zone d’ombre, la dimension humaine.
Sans nous départir de la modestie qui s’impose eu égard aux compétences que vous mobilisez et coordonnez dans l’évaluation des entreprises, nous avons voulu partager avec vous notre conviction : à projet comparable, c’est le facteur humain qui fera la différence. Votre expérience le confirme : en dernier ressort, si prometteur soit un deal, le succès ou l’échec dépend largement du dirigeant, des équipes impliquées, de l’humain… Mais on le répète comme une évidence, les sciences humaines sont des sciences molles. Et l’irréductible complexité de l’humain déborde de partout les cases de nos tableurs, comme insaisissable. Néanmoins, conclure à la vanité de tout effort de rationalisation serait une erreur. Dont vous vous gardez. Mais que pourriez-vous faire encore pour mieux caractériser le facteur humain ?
Le passé peut mentir
Dans votre travail, d’ordinaire, vous ne vous en remettez pas à la chance. Les enjeux l’interdisent. Le hasard n’a pas sa place dans vos investissements. Aussi, avant de conclure un deal, vous ne manquerez pas d’ausculter le parcours de l’entrepreneur et celui de son équipe. Ont-ils fait leurs preuves ? Peut-être. Sans doute. Mais des preuves qui ne prouvent rien ! Rien de leur capacité à réussir à porter les ambitions de votre plan de développement, à écrire une autre page de l’histoire, qui exigera d’autres compétences, d’autres comportements, un autre management… C’est ainsi. Les réussites antérieures ne sont pas prédictives des résultats futurs. S’assurer des performances passées reste insuffisant. Il faut encore évaluer les potentiels du dirigeant, et surtout ceux de l’équipe – concrètement : prévoir leur adaptation à des challenges inédits.
Les comportements peuvent être trompeurs
Vous multipliez les entretiens avec les membres clefs de l’équipe avant de conclure un deal, ou avec chaque candidat avant de recruter un nouveau dirigeant. Vous avez raison. Votre objectif n’est pas seulement de vérifier leurs réussites antérieures, mais aussi de discerner les capacités de chacun pour des défis à venir. Vous vous appliquez donc à observer les comportements, les réactions, la manière d’être… bref, la personnalité. Hélas, au fil de ces entretiens, ne se donne à voir que la façon d’être de chacun en situation d’entretien, que sa personnalité apparente. Aussi le concours d’un professionnel et l’utilisation d’outils dédiés sont-ils indispensables pour apprécier la personnalité réelle, c’est-à-dire l’ensemble des comportements, des attitudes, des motivations qui constituent l’individualité, la singularité de chaque être humain.
Le vivant
Une organisation, c’est vivant et c’est délicat. C’est aussi un écosystème. Tout y interagit sur tout. Pour prendre des décisions avisées, et avant de se risquer dans des opérations de nature chirurgicale, une analyse systémique, multifactorielle et multidimensionnelle est recommandée. On ne se satisfera pas d’évaluer le dirigeant et son premier cercle, pas du seul examen de chacun des organes vitaux. C’est de la santé globale de l’organisme dont on jugera, de sa vitalité, de sa cohésion fonctionnelle, de son efficacité opérationnelle, de la bonne circulation de tous les flux, dont ceux du système nerveux, de la transmission des informations. On évaluera la pertinence de l’organisation, l’état d’esprit général, l’adaptation du management à la typologie de l’équipe et à la nature de votre projet, bref, tout ce qui déterminera la performance future. Comme tout autre, un organisme économique, ça naît, ça grandit, c’est sujet à maladie, ça évolue, ça vieillit, ça meurt… c’est vivant ! Dans sa dimension humaine, rien n’est arrêté, définitif, acquis… Une vigilance constante est donc requise. Un bilan de santé, si satisfaisant soit-il, se renouvelle périodiquement. Pour dépister d’éventuelles pathologies. Pour établir des prescriptions. Ou quand les résultats sont décevants. Dans tous les cas, rien n’est pire qu’un diagnostic hâtif.
Notre mission est d’analyser le vivant dans le respect de sa complexité, et ainsi d’éclairer vos décisions et interventions… au final, de contribuer à vos résultats.